Lacelle » Les villages de la commune

Lacelle est composée du « Bourg » et de plusieurs hameaux :

Le Chatain, Le Monteil, Le Pradel, Le Magadoux, Les Champs, Le Queyroix, La Roche, La Chabrière, La Croix des Quatres, Le Masvalier, Les Goursolles, Le Mazubert, L’Embranchement, Pérols, Le Nioulou, La Sestérée, Gouttes Jumelles, En Barbate.

LE MASVALLIER 

             

Le "Mas" nous vient du bas latin "mansus" du verbe "manere", séjourner, rester, demeurer. En principe, le mas est une exploitation isolée, une manse, unité agricole exploitée par une famille.

Vallier, un peu plus incertain, soit un homme latin "Valentius" soit un dérivé de "Vallis" : vallée.

Vallis est bien le plus crédible ; le mas de la Vallée.

LES GOURSOLLES

   

Le mot "gour" du bas latin "gurges" masse d'eau, gouffre en occitant désigne un endroit profond dans un cours d'eau.

Gourse, un avatar du gaulois "gursa" buisson épineux ou alors dérivé de Courscelle-Goursollas issus du bas-latin "corticella" de curtis : centre d'exploitation d'un domaine.

LE MONTEIL

  

Le nom est déjà cité en l’an 930, dérivé de « Montis », Mont hauteur et du suffixe latin « illium ». De fait le village est situé à flanc de coteaux, les puys auxquels il est adossé, puy de Daro (730m), des Privatoux (738m) abritent des vents de Nord-est mais génèrent des passages assez abrupts pour accéder au point le plus bas de la commune, 545 m.
Il y a beaucoup de Monteil en Corrèze : Montis-illium bien sûr mais pourquoi pas Mont-Theil. Le vocable Theil, Teilhou passe pour désigner un lieu où abondent les tilleuls. Y en avait-il beaucoup ici ?... 

 LE NIOULOU

Le Nioulou « nid aux loups », un peu fantaisiste ! Le nom est à traduire en français  par « nébuleux », pays à brouillard. Une expression typiquement occitane est parvenue jusqu’à nous : « lorsque les haricots, plantes fragiles s’il en est, étaient abimés par les brouillards, l’on disait qu’ils avaient « gnolé » ou « égnolé ». Cela se dit autrement au- jourd’hui mais les haricots subissent toujours les influences néfastes du brouillard !

LE MAZUBERT

 

Le Mazubert ou Mas-Hubert est le plus "méridional" de tous les hameaux de la commune, c'est aussi le plus excentré. L’endroit est connu depuis longtemps, cité en 1174 dans un acte comportant divers échanges. Il semblerait qu’à l’époque, le Mas- Hubert dépendait des moines de Dalon, fondateurs du prieuré de Lacelle.

C’est en 1710 que pour la première fois le Mas-Hubert se transforme en « Masubert » avec un S, la date de remplacement du S par Z n’est pas connue avec certitude.      

LE CHATAIN

   

Chatain, Chastaing, Chastaeings viennent du châtaignier. Ce dernier n'est pourtant pas une variété indigène. Avec le latin, l'art de batir en dur et le droit servant de base à toutes législation, les Romains apportèrent avec eux le châtaignier. Le symbole du limousin n'est apparu ici qu'aux XIe et XIIe siècles.

Pourtant la croix en arrivant semble évoquer la fameuse règle des "trois tiers" chère aux tailleurs de pierre de l'an mil (un tiers la têt du christ, un tiers le tronc, un tiers les jambes).

Hypothèses: ce lieu dit existait déjà et à changé de nom ou bien la croix a pu etre apporté d'aileurs et même façonnée plus tard par un compagnon s'inspirant de ce qu'il pouvait avoir vu.               

LE PRADEL

  

Ne cherchons pas trop loin, ne nom vient du latin "pratium": pré pouvant être fauché, et à donné "prats" en occitan avec de nombreux dérivés tels que pradal- pradeau- pradoux.

Il existe des variantes féminines- prade- pradelle- pradille; ce n'est pas être macho mais le fait est là: la "prade" est plutot un pacage marécageux de (très) médocre qualité.

La pradelle et son diminutif pradilloux- avec ou sans x- désigne une pièce de dimention modeste.

LE MAGADOUX

  

Magadoux peut venir de "Mas de Godon", d'un nom d'un homme "Wado" issu du germanique, celà ce tient; il y à des similitudes en Perrigord.

Une connaissance des lieux ajoutée à l'orthographe d'il y à deux siècles "Magadour" pourrait permettre d'envisager une origine tout autre -Mas Eygadour, mas de l'aigo, mas des eaux, présentes partout aussi bien à proximité des batisses que dans les prés et pacages, la plus belle illustration en était la fontaine coulant devant une étable-bergerie, onde fraiche, limpide, d'une pureté telle que quelques gouttes de pastis la rendait parfaitement agréable à boire..

LES CHAMPS

  

En partant du bourg, le plus proche: Les Champs.

Une précision- les noms des villages précédés d'un article définis sont postérieurs à l'an mil et doivent trouver leur essor premier dans les grands traveaux de défrichement entrepris au moyen âge, souvent sous l'impulsion du clergé- peut être les moines du prieuré de Lacelle ont ils commencé leur grand oeuvre ici...

Les champs : ils parlent d'eux mêmes, dérivés du latin "campus"- terre cultivée (question: à qui le latin l'a t'il emprunté?)

Beaucoup de noms de famille sont dérivés de lieux dits, habités ou non. Les Champs ne dérogent pas à la règle; la liste serait longue et fastidieuse; attardons nous à un seul, très répendu: Champeau. Qui n'as pas dans ses relations et connaissances un ou plusieurs Champeau, avec ou sans x final?

LE QUEYROIX

  

Le nom peut avoir pour origine "Cairoi", dérivé du latin "quatrivium", lieu ou quatre chemins "quatuor viae" aboutissent. Ceci est valable pour l'église Saint-Pierre du Queyroix à Limoges, mais ici il n'y à sur place, ni à proximité, croisement de voix de communications. En sept ou huit siècles, les itinéraires ont pu varier, il parrait bien que notre Turgotière a emprunté le tracé d'une ancienne voix gallo romaine; certains éléments accréditent cette thèse mais toujours pas de carrefour.

Alors on ne peux s'empécher de penser à un vieux mot occitan: "carriera" (du latin "carus"=chariot) il à donné les "charrières" actuelles aussi appelées "queyrias".

En l'absence de carrefour commun, charrières et queyrias ont bien pu évoluer en Queyroix.

LA ROCHE

LA CROIX DES QUATRE

  

PEROLS

La marche organisée le 08 Décembre 2001 dans le cadre du Téléthon a permis à bon nombre de Lacellois de découvrir le pays de Pérols.

Le mot de pays est employé à dessins; Pérols et ses "banlieues": La Sestérée, En Barbatte, Gouttes-Jumelles se désolidarisent du reste de la commune pour une raison imperceptible au premier abord et pourtant remarquable au niveau local.

D'ordre géographique, plus précisément hydrographique, une certaine connaissance des lieux est nécessaire pour le percevoir.

Tout le reste de la commune envoie ses eaux vers la vienne et la loire; les terrains de Pérols ou comme ailleurs les nombreuses sources "nées des larmes du ciel éparpillées par le vent sur les bruyères" (E.RECLUS) finissent par former un ruisseau pas énorme mais bien présent et il se dirige vers la dordogne par la Soudaine et la Vézère.

D'ici à ce que le Midi commence à coté de la Chabrière! ...

Hormis la partie ancestrale du bourg, compte tenu que son nom est le seul à ne pas être précédé d'un article définis- ce qui laisse supposer une présence d'avant l'an mil- Pérols apparait comme le village doyen de la commune.

De fait, la présence humaine y est attestée depuis longtemps, nous n'allons pas reparler du menhir et de la croix de Sablade déja connus et cités.

Le nom de Pérols ne vient pas de la pierre, ; il évoque plutot un végétal, le poivrier sauvage: peroutier en langue d'Oc; les fruits sont des pérous. Ces arbustes devaient trouver ici un terrain à leur convenance, y pousser en nombre suffisant pour léguer leur nom au pays- pérous, péron, pérols- du reste une dépendance du village s'appelle "aux trois pérous": assez crédible!

Et aussi "les poiros", chaudron gaulois, l'expression est parvenue jusqu'à nous sous la forme de "peyrolle" ou "pérol": grosse marmite à fond rond; jusqu'à le fin des années soixante, chaque maison avait sa (son) peyrolle (pérol) souvent monté sur pied.

Y avait il ici des pairos aux temps anciens; le mot a t'il traversé les époques? Fantaisiste: qu'en savons nous...